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Choisir la vie et tu vivras

Dernière mise à jour : 10 mai

Ma démarche pour rejoindre le vivant



Cet été, après des pluies abondantes du printemps, la végétation foisonne comme jamais je ne l'ai encore vu. J'essaie d'appréhender cette poussée de vie époustouflante rien que sur mes quelques hectares. Quelle exubérance ! Quelle fulgurance !


Mes champs n'ont pas été broutés par des chevaux comme d'habitude parce que l'herbe était trop gras. Et oui, les chevaux se rendent malades par une alimentation trop riche.

Les champs sont ainsi devenus de véritables prairies en fleur. Jamais je n'ai vu autant de papillons et d'abeilles !


Ce foisonnement de la nature est si loin de la logique économique qui régit nos sociétés occidentales depuis (au moins) la révolution industrielle. Le système arrive au bout du souffle et nous ferons bien de réapprendre comment vivre en s'inspirant du fonctionnement de la nature. C'est bien mon intention à Cantobria: servir de modèle à petite échelle, capable néanmoins d'offrir une grande inspiration.


Que notre modèle économique s'épuise au tant qu'il épuise n'est plus vraiment à démontrer. Tous les rapports scientifiques pointent vers un avenir de fluctuations majeures et fréquentes. Toutefois, il est devenu plus facile de concevoir la fin du monde que la fin du capitalisme. La nature, quant à elle, ne nous a pas attendu pour exprimer son imagination et son intelligence à toute épreuve. Elle nous donne à espérer.


Reprenons au point de départ du modèle économique nous ayant conduit à cette impasse : c'est le postulat de la rareté des ressources et l'impérieuse nécessité de les approprier, les exploiter et les optimiser. Ce postulat n'est pas propre au capitalisme, mais c'est bien le modèle le plus abouti du capitalisme qui nous a mené au paroxysme de la performance économique et de la croissance sans limite.


Pour s'en sortir, certains imaginent faire encore des sauts de performance grâce à la technologie. Pourquoi pas aller dans le mur plus vite ? D'autres prescrivent de la sobriété: un sorte de régime collectif ad infini.. Je ne doute pas que nous puissions vivre plus heureux avec moins, mais l'élan de vie me semble absent d'un projet qui n'a d'autre perspectives que de réduire.


Que nous propose la nature, à la fois autour de nous et aussi en nous ? Bien qu'elle soit parfaitement bien faite, la nature ne vise ni la performance ni la croissance comme finalité.

Elle vise plutôt l'équilibre et la robustesse. La performance, défini en termes d'efficacité et d'efficience, est une obsession exclusivement humaine... heureusement pas partagée par tous !



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